Les cimetières comme poumons verts

Rédigé le Lundi 6 Janvier 2025 à 15:35 | Lu 22 fois


Partout en France, les étés sont de plus en plus insoutenables, et notamment dans les milieux urbains et très minéralisés. Les parcs et espaces arborés disséminés dans les villes sont pris d’assaut dès lors que le soleil nous réchauffe un peu trop et que rester en intérieur devient presque insupportable.

À Boulogne-Billancourt, nous pouvons partir d’un constat simple : pour près de 120.000 habitants, il n’y a que trois parcs publics (parc Rothschild, parc de Billancourt, parc des Glacières) dont seulement deux avec de grandes étendues vertes. Leur répartition dans la ville est assez disparate : un à l’extrême nord, un au sud-ouest, un au sud. Qu’en est-il pour les autres quartiers de Boulogne ?

Il existe des endroits qui sont parmi les grands oubliés de la Ville et de ses habitants : les cimetières. Ces espaces, centraux dans la vie des villes de part leur utilité ainsi que leurs emplacements, peuvent offrir une solution au manque d’espaces verts, arborés, ombragés et rafraîchissants auquel nous faisons face à Boulogne-Billancourt.

Regardons le cimetière de l’Ouest, espace historique de Boulogne qui jouit qu’une localisation exceptionnelle en centre-ville. Aujourd’hui, lorsque l’on s’y promène, on peut voir quelques arbres à l’entrée puis tout n’est que matière minérale ; alors qu’il offre un endroit calme à l’écart de la ferveur du centre-ville. Repensé avec un meilleur équilibre entre espaces verts (même petits, par exemple les espaces entre les tombes), voies de circulation et chemins végétalisés, plantations d’arbres et arbustes, nous obtiendrions un endroit agréable et rafraîchissant là où la verdure et la biodiversité manquent.

Au cimetière Pierre-Grenier, nous sommes accueillis dans les allées principales par des rangées d’arbres taillés au cordeau, dont nous pouvons nous réjouir de leur présence mais qui n’apportent ni ombre ni fraîcheur aux morts comme aux vivants. Malgré la création récente d’un jardin de méditation au sein du cimetière, tout l’ensemble reste très minéral.

Nous pensons que tout ceci doit changer ; pour que plus d’espaces verts arborés soient mis à la disposition des Boulonnais.
Les cimetières peuvent être un espace de calme et de ressourcement tout en préservant le respect aux défunts ainsi qu’à leur famille, à l’image des grands cimetières parisiens intra-muros et notamment celui du Père-Lachaise ; lieu privilégié alliant biodiversité (animale comme végétale), histoire (de part le très riche patrimoine culturel qu’il conserve), calme et volupté.


Alors, tournons nos regards vers les cimetières et réinvestissons ces espaces !